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Chronique d’un stress annoncé

Chronique d’un stress annoncé

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Ce qui sera au XXe siècle dénommé « stress » fut théorisé dès l’Antiquité. Quelle que fût l’École, les Grecs concevaient la santé à partir des concepts d’équilibre, de stabilité de l’existence, d’une nécessaire harmonie entre l’être et son environnement. Lorsque des contraintes menaçantes survenaient, des forces contraires les contrebalançaient et permettaient de s’ajuster aux évènements émotionnels pour améliorer la qualité de la vie. Ces conceptions ont traversé les siècles et désormais la santé mentale est assimilée à une balance qui régit par les principes d’harmonie et de dysharmonie de notre organisme. La gestion des différents stresseurs est bien complexe puisque les chiffres viennent de tomber ce mois-ci : 44 % des personnes en France souffrent d’absentéisme au travail et pour 22 % d’entre elles, la cause première est reliée au stress au travail voire au « burnout », syndrome d’épuisement professionnel.

Quand les stresseurs contre-attaquent !

La physiologie moderne a été marquée par ces notions d’équilibre. L’organisme gère les changements corporels et émotionnels imposés par les perturbations environnementales par des mécanismes adaptatifs et vitaux construits pour rétablir les équilibres physiologiques, lesquels sont essentiellement non conscients. Il nous faut donc bien faire état des différentes catégories de stresseurs qui nous entourent pour s’y retrouver :

Pour vous résumer cette notion au plus simple, il faut comprendre que tout organisme, par nature, est confronté en permanence à des évènements contrariants et imprévus, menaçants et générateurs d’émotions mettant en cause les plans de vie, mineurs ou majeurs. Ces derniers nous obligent à envisager de nouvelles stratégies. Les stresseurs sont une permanence de l’existence et les réponses d’ajustement sont, si les évènements sont intenses et durables, parfois coûteuses physiquement, mentalement, émotionnellement. Les mécanismes biologiques et psychobiologiques ont ainsi pour but de rétablir l’équilibre, notre organisme pouvant alors en garder des traces et les mémoriser durablement.

Ce qui est le plus marquant dans l’ensemble des facteurs de stress est leur incidence sur notre organisme, et plus particulièrement sur notre biologie.

Stress chronique ou chronique d’un stress ?

La réponse adaptative de l’organisme est extrêmement rapide, organisée par le système sympathique et la glande médullo-surrénale sous le contrôle du système nerveux central. Il s’agit d’une activation générale avec réaction émotionnelle. Dans un second temps s’enclenche la libération de l’hormone corticosurrénalienne, le cortisol, dont le rôle est d’aider au rétablissement des divers équilibres physiologiques, l’homéostasie. Si les stresseurs durent ou sont trop intenses, les mécanismes physiologiques, d’ajustement et d’évaluation, sont débordés et les désadaptations apparaissent. Il faut noter que la menace quant à l’intégrité physique ou psychologique peut être réelle ou interprétée. Bien naturellement, il n’y a pas d’évènements psychologiques, émotionnels, subjectifs sans évènement biologique, et vice-versa.

Très récemment, la communauté scientifique s’est réellement intéressée aux effets du stress psychologique sur la santé. Des études ont notamment montré qu’en cas d’infection, le stress est associé à une efficacité réduite du système de défense immunitaire et donc notre immunité globale est altérée. Les chercheurs ont notamment découvert que certains récepteurs au niveau de l’adrénaline (i.e. hormone de stress) inhibent tout particulièrement la réponse de certaines cellules immunitaires bien connues. Stimulés par les hormones du stress, ces récepteurs empêchent nos cellules immunitaires de produire une protection anti-inflammatoire particulière requise pour permettre l’élimination par exemple des virus. C’est une avancée récente et spectaculaire dans notre compréhension de l’impact du stress chronique sur notre statut de défenses. Cette immunité démesurée pourrait augmenter le risque de problèmes cardiovasculaires, d’obésité et de diabète. Associé à cela, notre microbiote intestinal pourrait jouer un rôle majeur dans la genèse des facteurs de stress.

Parler de son stress à son microbiote : toute une histoire !

Au sein du système nerveux « intestinal », on trouve une à plusieurs centaines de milliers de neurones qui participent à l’axe intestin-cerveau. Cet axe de communication permet un dialogue permanent et bidirectionnel entre les deux organes. Une des manifestations les plus concrètes de l’existence de l’axe intestin-cerveau est l’altération du transit (diarrhée ou constipation) provoquée par un évènement stressant comme une prise de parole en public ou un examen que vous avez tous connu. L’axe intestin-cerveau est régulé par le microbiote intestinal, c’est-à-dire l’ensemble des micro-organismes vivant dans la partie basse de notre tube digestif. Certains microbes tels que les bactéries intestinales produisent des signaux qui modulent les messages envoyés au cerveau, les neurotransmetteurs. La sérotonine par exemple, aussi appelée « hormone du bonheur » est produite en grande partie par le microbiote intestinal. Outre notre humeur et notre comportement, elle régule également la barrière intestinale. Enfin, le stress peut également endommager la barrière intestinale qui protège notre organisme du passage de résidus bactériens ou alimentaires dans nos cellules. Si cette barrière est altérée, une inflammation peut se mettre en place dans l’intestin. Tout ceci tend à démontrer qu’il existe un lien important entre microbiote, barrière intestinale, stress et anxiété. Un apport massif de bonnes bactéries (ex. : lactobacillus gasseri) s’avère indispensable afin de mettre en place un bouclier de protection intestinal contre le stress et/ou les symptômes dépressifs.

Ainsi, face à tous ces agents de stress, il nous faut apprendre à faire le vide. À titre d’exemple, nous savons désormais que la méditation en pleine conscience est une technique qui nourrit une efficacité évidente pour apprendre à faire le vide et nous ouvrir sur de nouvelles expériences de façon sereine. Une dernière étude canadienne sur le domaine préconise désormais que 20 minutes de méditation en pleine conscience pendant trois jours consécutifs permettraient de réduire le stress et l’anxiété, première étape pour retrouver un sommeil réparateur ! Si ce type de méditation peut se pratiquer tout au long de la journée, pendant que nous lisons, écrivons ou écoutons ce qui se passe autour de nous ; elle peut aussi être pratiquée par des coachings guidés afin de faciliter les exercices notamment respiratoires.

Ce qu’il faudrait retenir

Publié le 9 juin 2023

Par Christophe Hausswirth, expert scientifique dans les domaines du sport et de la santé.

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