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Stress et récupération sportive : duo ou duel ?

Stress et récupération sportive : duo ou duel ?

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Au cours des quinze dernières années, la notion de récupération a fait l’objet d’une attention considérable de la part des chercheurs, des entraîneurs, des athlètes et des praticiens. Mais qu’est-ce que la récupération ? Est-ce simplement un temps identifié pour retrouver ses capacités ? Dans cette optique, il est clair que la récupération est un phénomène multidisciplinaire qui exige l’attention des praticiens de toutes les disciplines pour contribuer positivement à la gestion réussie des états de stress et de récupération d’un athlète en vue d’optimiser les adaptations positives à l’entraînement et, en fin de compte, d’améliorer les performances. Ceci étant, il est aussi bien identifié que non seulement la charge d’entraînement est susceptible de générer un stress, mais que la simple contre-performance peut aussi voir l’athlète plonger dans un état d’anxiété contrarié. La récupération est bien aussi une affaire de psychologie.

Le stress comme indicateur d'une mauvaise récupération

Pour prévenir de ce que l’on nomme le surmenage fonctionnel, c’est-à-dire celui réversible par le repos et/ou une récupération adaptée, il est important de comprendre que la fréquence des modalités de récupération et leurs durées doivent s’harmoniser avec les niveaux de stress perçus afin de maintenir l’équilibre entre les états de stress et de récupération. Lorsque les niveaux de stress augmentent, les athlètes peuvent être incapables de s’engager dans un niveau de récupération suffisant qui peuvent conduire à des périodes de surmenage non-fonctionnel (i.e. non réversible par le simple repos).

En outre, l’accumulation du stress chez les athlètes doit être prise en compte dans l’environnement sportif et non sportif, car de nombreux athlètes s’efforcent de concilier les diverses exigences liées à leur carrière et à d’autres activités quotidiennes parfois rémunératrices. Par conséquent, l’évaluation et la gestion des états de stress et de récupération chez les athlètes requièrent une approche holistique reconnaissant à la fois les états de stress et de récupération athlétiques et ” spécifiques au sport “, ainsi que les aspects du stress et de la récupération qui englobent les divers autres rôles et habitudes des athlètes en dehors du terrain ou de la salle d’entraînement. Dans de nombreux cas, une mauvaise récupération ou une récupération inappropriée peut être liée au stress causé par les exigences qui entourent un sportif au quotidien et dont nous devons tenir compte (rôle familial, médiatique, poursuite d’études supérieures, etc.). Il est donc inévitable de comprendre et de savoir surveiller les états de stress voire de proposer des stratégies pour le diminuer dans les situations d’anxiété et/ou moindre vitalité.

La récupération : le surveillant de notre stress ?

Nombreux sont ceux, dans le domaine des sciences du sport, qui ont souligné l’importance d’un suivi continu du stress et de la récupération afin de détecter les premiers signes de surmenage ; c’est ainsi qu’il est évoqué de procéder à des ajustements mineurs mais importants du stimulus d’entraînement et/ou des activités de récupération afin d’éviter les contre-performances chez les athlètes. On a pu mettre en évidence notamment l’importance de mesurer les différents symptômes associés au stress pour permettre aux entraîneurs d’ajuster au plus vite les exigences de l’entraînement proposé. À l’appui de cette approche, il est régulièrement conseillé au moins 2 questionnaires ; d’une part le DALDA (Daily Analyses of Life Demands for Athletes) qui a été mis au point pour aider les entraîneurs et les athlètes à détecter les signes précoces de stress excessif afin de parvenir à un équilibre approprié entre l’entraînement et la récupération tout au long de la saison de l’athlète ; et d’autre part le REST-Q Sport (Kellman 2002, Recovery-Stress Questionnaire for Athletes). Ce test défend l’hypothèse selon laquelle les athlètes ne souffriraient pas tant de stress que de conséquences d’une mauvaise récupération. Ils ne seraient pas toujours en période de surmenage mais de ” sous-récupération “.

À partir de ce constat, il est bien établi que l’auto-déclaration subjective de facteurs psychologiques est un indicateur important de l’apparition potentielle d’un stress excessif dans l’organisme. Si les marqueurs physiologiques et psychologiques peuvent constituer le moyen le plus efficace de surveiller le stress et la récupération, il n’est pas toujours possible en revanche de recueillir régulièrement des paramètres biochimiques et/ou physiologiques importants. Pour exemple, des travaux récents ont montré que le risque d’infection chez les jeunes footballeurs ” élite ” augmentait lorsqu’un joueur déclarait manquer de sommeil ou subir un stress psychosocial important. L’utilisation de questions et d’inventaires simples et valides peuvent offrir une méthode pratique et réalisable pour surveiller les états de stress et de récupération d’un athlète au fil du temps, garantissant ainsi qu’une stratégie d’intervention proactive est envisagée et appliquée.

Lors de la mise en œuvre d’un programme de suivi du stress et de la récupération, une période de mesure de référence doit être mise en place pour permettre une comparaison intra-individuelle efficace. On doit ainsi savoir comment les états de stress et de récupération d’un athlète apparaissent pendant les périodes de repos ou les phases d’entraînement où les volumes et les intensités d’entraînement se situent dans une fourchette dite modérée. Bien qu’il existe plusieurs stratégies et approches relatives à la surveillance du stress et de la récupération, les paramètres suivants ont été inclus dans de nombreux questionnaires utilisés par les athlètes (et les entraîneurs) à cette fin :

Les entraîneurs et les athlètes devraient être encouragés à dresser ainsi une liste des facteurs psychologiques qu’ils considèrent comme les meilleurs prédicteurs du surmenage, compte tenu des considérations individuelles des athlètes et des exigences spécifiques et uniques liées à la nature du sport en question.

Il ne fait aucun doute que l’optimisation de la balance ” stress et récupération ” est d’une importance considérable pour les sportifs en général, et encore davantage pour ceux qui préparent plus particulièrement des compétitions de manière répétitive. En outre, la détection précoce et la surveillance continue des états de stress et de récupération d’un athlète nous aideront à faire les ajustements. Cela permettra de proposer les recommandations nécessaires pour garantir que les adaptations à l’entraînement sont réalisées tout en optimisant la constance des performances au fil du temps. Dans ce cadre, toutes les techniques facilitant la diminution du stress notamment et/ou d’augmentation de la vitalité d’un sportif ou d’une sportive prendra tout son sens et devront être préconisées et insérées dans un programme d’entraînement.

Ce qu’il faudrait retenir

Publié le 3 août 2023

Par Christophe Hausswirth, expert scientifique dans les domaines du sport et de la santé.

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